Une mère et son fils…
son fils mort à l’adolescence…
Une femme qui cherche comment continuer malgré l’absence, la douleur de l’absence…
Elle écrit… et poursuit ainsi une forme de dialogue avec son fils.
Jour après jour, elle apprivoise l’absence, réunit les amis de son fils, pour qu’il continue à vivre à travers eux et que le lien ne disparaisse pas…
Coralie Emilion-Languille interprète avec une très grande délicatesse ce personnage de mère-courage, si calme malgré la colère et la douleur… La flamme de vie était presque éteinte…. et sous nos yeux, la lumière revient, d’abord timide, puis de plus en plus intense…
Et nous voyons le regard de Camille s’illuminer petit à petit, presque imperceptiblement, de l’intérieur, et son corps s’ouvrir de nouveau à la vie.
Son fils n’est plus là… son visage, ses rires, sa voix manquent, mais le lien est bien vivant… il reste des souvenirs, des films joyeux, et surtout l’amour, les moments vécus ensemble qui permettent à la relation de se poursuivre, autrement…
Il n’est pas là mais sa présence est plus forte que la mort… Cette présence du fils est incarnée sur scène par un danseur, Naïs Haidar… ombre de ce fils de plus en plus présente, de plus en plus proche, qui, dans le coeur de sa mère, poursuit sa route.
Le spectacle laisse la part belle aux silences… aux pensées qui vagabondent…
Je l’ai reçu comme un parcours de vie, de renaissance même… celle d’une femme qui se bat pour surmonter la distance et recréer un lien avec son fils disparu.
C’est un puits de douceur, d’amour, d’espoir et de vie.
C’était hier soir la dernière à la Manufacture des Abbesses, et j’espère sincèrement une reprise pour que vous puissiez le découvrir.
Un grand bravo à toute l’équipe artistique !
Et merci 😊
Là où tu es
Avec Coralie Emilion-Languille et Naïs Haidar
Ecriture et mise en scène Brigitte Barbier
Chorégraphie Bouziane Bouteldja et Naïs Haidar
Comments