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ROTTERDAM LA NUIT

Photo du rédacteur: AdministrateurAdministrateur

Dernière mise à jour : 9 août 2022



Une chambre d’hôtel, à Rotterdam… mais nous pourrions être dans n’importe quelle ville du monde !

Entre la porte de la chambre, le lit et la salle de bains,


Un téléphone aussi, dans la pièce…. élément clé de cette nuit : l’attente d’un appel qui doit confirmer la triste nouvelle…

Qui n’a pas reçu, redouté l’un de ces coups de fil qui vous annonce, au milieu de la nuit ou au petit matin qu’un proche n’est plus… Même quand on s’y attend, c’est un moment que l’on n’oublie pas…


La tension est extrême entre ces trois soeurs… le texte est âpre, percutant. Nous sommes face à un ring de boxe … où les poings sont remplacés par les mots, lancés à la figure de l’autre dans l’intention de la mettre KO… ou parfois simplement parce qu’il n’est plus possible de les retenir et que ces mots doivent plonger au coeur de cette atmosphère électrique.


Les trois comédiennes sont excellentes ! Habitées par leur personnage, dans chacun de leurs gestes, de leurs regards… Dans un équilibre instable, un mal-être plus ou moins bien dissimulé qui donne à voir la souffrance de chacune, l’épuisement, les manques, la jalousie, la colère, la frustration, le désespoir…

Elles sont complémentaires ces soeurs, ces actrices, et distillent chaque mot, chaque silence…. intenses et justes.

Tous ce poids qu’elles traînent avec elles, leur vie d’avant, leur vie d’aujourd’hui… leurs sujets de friction (dont nous ne saurons rien…), la perte annoncée d’une mère… leur dernier rempart… le seul qui pouvait encore les réunir peut-être.

La tension est fascinante… les spectateurs retiennent leur souffle… Chacun peut projeter sa vision, sa compréhension de cet affrontement, imaginer… ou aussi replonger dans les souvenirs de relations familiales et des conflits souvent irrationnels qui s’y nouent.

Une pièce qui touche et donne à réfléchir…


Bravo à l’auteur et metteur en scène Charif Ghattas et au magnifique trio que forment Elisabeth Bouchaud, Coralie Emilion-Languille et Pauline Ziadé, à la scénographe Laure Montagné et à Paul Hourlier à la création lumière.

Merci à la belle équipe du Théâtre de la Reine Blanche pour ce beau spectacle, l’accueil chaleureux, et la rencontre avec les artistes hier soir.


07 Octobre 2021


L’un de mes grands plaisirs de spectatrice est de revoir un spectacle que j’ai aimé, à la fois pour le voir sous un nouveau jour, observer l’évolution du travail des artistes, découvrir des détails, des éléments de sens qui avaient pu m’échapper, sentir de quelle manière même le spectacle me touche autrement, ailleurs…


J’ai eu cette joie hier soir, en retournant voir Rotterdam la nuit, au théâtre de la Reine Blanche.

Assise ailleurs dans la salle, mon point de vue était déjà un peu déplacé

J’ai trouvé que les personnages dans toute la complexité et les contradictions de leurs sentiments, de leurs émotions, de leurs relations avaient hier une profondeur supplémentaire, à tous les sens du termes…

La subtilité et la force du texte, de ses non-dits et de ses silences me sont aussi apparues plus encore

Une réussite !


Et quel heureux hasard de retrouver un petit groupe de La Salle Blanche, et d’assister après ce très beau moment de théâtre, aux échanges curieux et passionnés entre les jeunes acteurs et l’équipe artistique.


TEXTE + MISE EN SCÈNE=Charif Ghattas

SCÉNOGRAPHIE=Laure Montagné

AVEC=Elisabeth Bouchaud + Coralie Emilion-Languille + Pauline Ziadé

LUMIÈRES=Paul Hourlier

SON=Hadrien Bayard

📷 Pascal Gély

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